lundi 8 octobre 2012

N'importe quoi


Parce que parfois, n'importe quoi est mieux, beaucoup mieux que rien du tout. Voilà ce que j'ai dans les oreilles en ce moment (malgré moi, ça va sans dire).

Je suis revenu à Pékin après trois semaines de périple à travers la Chine, dans sa longueur Est-Ouest. Le train avalait les kilomètres, moi j'aspirais mes nouilles. J'ai eu une bonne douzaine de professeurs de chinois différents, armé de mon petit lexique anglais/chinois qui m'aura été d'un grand secours. On m'a offert du pain, de la viande séchée, des biscuits au riz, de la bière et du baiju. 

Mais pour le retour, j'ai décidé de m'épargner les soixante douze heures de train entre Kashgar et la capitale et de m'offrir le luxe de l'avion. J'avais réservé depuis longtemps un vol Urumqi-Pékin (trois petites heures de vol...contre les quarante-huit en train) décollant dimanche soir. Mais voilà... on m'annonce à l'enregistrement un léger retard...de sept heures.

Je passe sur le séjour à l'hôtel (embarrassé des trois ou quatres étrangers dont moi, ne parlant pas chinois) puis le retour en bus. L'aéroport, désert, nous attendait au milieu de la nuit.


Seulement l'histoire n'était pas finie. La compagnie (China Southern Airlines) a voulu nous calmer en nous indemnisant de 300 yuans chacun (40€). Un certain nombre a signé et pris l'argent. Mais d'autres ont commencé à protester, à coups de slogans comme "duei qian" ("argent correct" enfin, si j'ai bien compris) et dégainé l'arme favorite du péquin euh...du chinois de base : sa caméra.
Ce sympathique face à face avec les employés de la compagnie a duré jusqu'à l'embarquement.

Je récupère encore.

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